UNE AVENUE, UNE RUE, UN HOMMAGE
(Troisième partie)
Nous continuons notre promenade dans la Rue du R’bat, notre avenue des Champs-Elysées.
Quelle est cette ruelle qui fait le coin avec notre « avenue » ?
J’aperçois à son extrémité le grand hangar de vente de vins, bières et liqueurs de MARCEL BARCHECHAT. Son frère, JOSEPH z’’l, qui gérait cet immense dépôt célèbre pour ses vins de bons crus, était le mari de ma cousine SULTANA z’’l. C’était un merveilleux couple que j’aimais et adorais. Que leurs âmes reposent en paix!
JOSEPH z’’l était grand érudit et mélomane de la musique
andalouse et c’est grâce à son initiation que j’ai découvert les premiers rudiments de cette discipline tant appréciée pour ses rythmes et ses mélodies.
SULTANA z’’l était un fin cordon- bleu, toujours souriante.
Je me souviendrai toujours de ses mets, si bien et délicatement mijotés, qu’elle nous offrait avec amour lors des anniversaires de sa chère fille VIVIANE, que j’embrasse tendrement ainsi que sa sœur RAQUEL et ses frères JACKY et ERIC.
Si je m’engage dans cette ruelle, à ma droite je vois encore ces minuscules boutiques de cordonniers, d’une surface restreinte d’un mètre et demi sur deux (maximum) et dont le service rapide n’a d’égal que la concurrence acharnée pour attraper le plus grand nombre de clients.
Quand le cordonnier (que tu as choisi après les allées et venues, questions, marchandages et… flair) « ausculte son patient » (en l’occurrence ta chaussure à réparer, qui tremble de peur et d’appréhension) tu as l’impression que le diagnostic qui en suivra te coutera les yeux de la tête !
Mais non, calme toi, quelques dirhams tout au plus, un large sourire et quelques bénédictions marocaines qui te donneront chaud au cœur et de l’énergie positive pour toute la journée !
Il y aussi ces lilliputiens dépôts d’huiles d’olive, argan ou arachide.
Ces huiles te sont présentées dans des tonneaux dans lesquels le marchand puise sa louche afin de remplir somptueusement ta bouteille, au goulot déjà muni d’un entonnoir, avec des gestes de va et viens rapides et précis pour… des prunes.
C’est aussi cela mon SAFI, le respect du métier et au diable la pécune !
J’avance de nouveau dans la rue du R’bat et voici à ma gauche, prés de la Quissariat, le marchand de S’FEINJE (beignets….et que d’huile !), SHBAKIIA (gâteaux doux) et GHREIIBA (gâteaux au beurre).
Tu peux commander un bon thé à la menthe et te régaler avec ces gâteaux nationaux. C’est un instant de dégustation et de plaisir à ne pas rater, ne serait-ce que pour assister à la cérémonie du remplissage du verre par le garçon de café :
Il commence le déversement avec sa théière collée au verre aux motifs dorés et soudain tu la vois décoller vers l’espace toujours pointée au dessus de sa cible (il ne la rate jamais !) et en regardant ce thé couler à flot en formant une merveilleuse mousse blanche et des bulles, tu t’emportes dans des rêves au gré de ton imagination...
Alors tu te promets qu’un beau jour tu visiteras les chutes du Niagara ! Ni plus ni moins !
Car...A cœur safiot, rien d’impossible ! Tu grandis, comme ton serviteur, à grandes doses de sardines et de poissons de tous les goûts et couleurs. Cette nourriture te rend vaillant et vigoureux pour toujours.
GUEDALIA ABENHAIM (GADY EVEN-HAIM)
SULTANA z’’l était un fin cordon- bleu, toujours souriante.
Je me souviendrai toujours de ses mets, si bien et délicatement mijotés, qu’elle nous offrait avec amour lors des anniversaires de sa chère fille VIVIANE, que j’embrasse tendrement ainsi que sa sœur RAQUEL et ses frères JACKY et ERIC.
Si je m’engage dans cette ruelle, à ma droite je vois encore ces minuscules boutiques de cordonniers, d’une surface restreinte d’un mètre et demi sur deux (maximum) et dont le service rapide n’a d’égal que la concurrence acharnée pour attraper le plus grand nombre de clients.
Quand le cordonnier (que tu as choisi après les allées et venues, questions, marchandages et… flair) « ausculte son patient » (en l’occurrence ta chaussure à réparer, qui tremble de peur et d’appréhension) tu as l’impression que le diagnostic qui en suivra te coutera les yeux de la tête !
Mais non, calme toi, quelques dirhams tout au plus, un large sourire et quelques bénédictions marocaines qui te donneront chaud au cœur et de l’énergie positive pour toute la journée !
Il y aussi ces lilliputiens dépôts d’huiles d’olive, argan ou arachide.
Ces huiles te sont présentées dans des tonneaux dans lesquels le marchand puise sa louche afin de remplir somptueusement ta bouteille, au goulot déjà muni d’un entonnoir, avec des gestes de va et viens rapides et précis pour… des prunes.
C’est aussi cela mon SAFI, le respect du métier et au diable la pécune !
J’avance de nouveau dans la rue du R’bat et voici à ma gauche, prés de la Quissariat, le marchand de S’FEINJE (beignets….et que d’huile !), SHBAKIIA (gâteaux doux) et GHREIIBA (gâteaux au beurre).
Tu peux commander un bon thé à la menthe et te régaler avec ces gâteaux nationaux. C’est un instant de dégustation et de plaisir à ne pas rater, ne serait-ce que pour assister à la cérémonie du remplissage du verre par le garçon de café :
Il commence le déversement avec sa théière collée au verre aux motifs dorés et soudain tu la vois décoller vers l’espace toujours pointée au dessus de sa cible (il ne la rate jamais !) et en regardant ce thé couler à flot en formant une merveilleuse mousse blanche et des bulles, tu t’emportes dans des rêves au gré de ton imagination...
Alors tu te promets qu’un beau jour tu visiteras les chutes du Niagara ! Ni plus ni moins !
Car...A cœur safiot, rien d’impossible ! Tu grandis, comme ton serviteur, à grandes doses de sardines et de poissons de tous les goûts et couleurs. Cette nourriture te rend vaillant et vigoureux pour toujours.
GUEDALIA ABENHAIM (GADY EVEN-HAIM)